FEMME ACTUELLE n°1374 - Page 9 - urbaine «Le baiser de l'Hôtel de Ville» de Doisneau... Depuis près de 60 ans, ce cliché est un symbole pour les amoureux parisiens. Skiss agence pho- to Paris propose aux couples d'immortaliser à leur tour leur amour dans les rues de la capi- tale. Au programme, deux heures et demie à trois heures de shooting, avec la Concorde, la tour Eiffel ou le Louvre pour toile de fond. Un souvenir unique en perspective, www.skiss.fr. Une journée gravée dans l'histoire du cinéma Il était une fois... le 24 juillet 2010. Les réalisateurs Ridley Scott et Kevin Macdonald ont invité des cinéastes ama- teurs du monde entier à capter cette journée. Des 80 000 vidéos reçues, il ne reste que 26 séquences, assemblées pour former le film « Life in a day ». A visionner le 28 jan- vier, à 19h, surwww.youtube.com/lifeinaday. des femmes sont de mauvaise hu- meur si elles portent des sous-vête- ments dont la taille ou la couleur ne leur convient pas. Et 47% ont davan- tage confiance en elles lorsqu'elles mettent des dessous affriolants. Source : Etude Shopsinart, janvier 2011. Attention collector!"es créateurs (sortent leurs grif- fes. Sur les po- Idiums, imprimés .léopard et rayu- res zèbre se tail- lent la part du lion. Mais pour louer les bêtes [de mode, encore •faut-il les assu- Imer en Technico- lor: ici fluo chez iLouis Vuitton. Immortalisez votre amour à Paris Jusqu'au 12 février, craquez pour un de ces modèles Converse inspirés de la collection Jack Purcell des an- nées 50, en vente au Pop-up store, 56, rue de Saintonge 75003 Paris. W W W . F E M M E A C T U E L L E . F R Skiss vous offre une séance photo. Pour participer, rendez-vous sur fi notre site, rubrique Amour, 6 Femme Actuelle BONS PLANS » MlAiA• SUIVEZ LA P R O M O Paris, capitale de la mode? En cette période de prix cassés, www.shoppingby paris.com propose six parcours balisés pour les accros de la mode. Trendy, ethnique chic, bobo, créatif, sélect ou astucieux, à chaque style, son itiné- raire de bonnes affaires. De quoi aller droit au but. • 1 NUIT POUR 2 JOURS DE S H O P P I N G Faire les soldes, des Champs- Elysées au boulevard Saint- Germain, n'est plus un privi- lège de Parisiens. Jusqu'au 1 4 février, on peut s'offrir deux jours de shopping, en dormant à Paris à partir de 3 9 € . Renseignements sur www.officiel-des-vacances. com/paris-shopping- hotels-euros-durant-soldes. Des centaines de boutiques offrent des ristournes sup- plémentaires aux touristes sur seul présentation du li- vret «Paris Shopping book», disponible dans les offices de tourisme. • AVEC U N «PERSON- NAL SHOPPER» Pas envie de perdre votre temps à faire la queue, ni à ba- tailler avec des filles en fu- rie, déléguez cette lourde tâche à un personnel shop- per. Moyennant 5 0 à 7 5 € de l'heure, il a pour mis- sion de vous dénicher les pièces convoitées et de les ramener à votre domicile. Le pied! 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L a tendance est aux man- nequins d'un certain âge, pour ne pas dire d'un âge certain ! Des podiums des défilés à la pub, les créatifs ont bel et bien intégré l'idée que nous vivons plus longtemps. Si pour lancer la collection Lanvin, H & M n'a pas hésité à faire appel à une fringante sexagénaire, la mar- que The Kooples met en scène un couple d'ex-soixante-hui- tards. Et, pour cause, les seniors d'aujourd'hui n'ont rien à voir avec ceux des générations pas- sées. Ils sont beaux, stylés et même carrément branchés... A tel point que l'agence Masters Model, spécialisées dans les mo- dèles de plus de 50 ans, reçoit en moyenne trois propositions de shooting par jour. U n joli pied de nez aux acteurs botoxés et au jeunisme ambiant... SABRINA NADJAR, SARAH DUMONT Femme Actuelle 7 « P r o ? • M - m à ACTU ÉVÉNEMENT Elles ont affiché leurs convictions, pris des risques et... ont fini par s'imposer. 2010 est leur année! Parmi les Françaises qui ont marqué ces douze derniers mois, nous en avons sélectionné dix, en partenariat avec RTL. Vous en avez découvert cinq la semaine dernière, nous vous présentons ici les cinq suivantes. Votez sur notre site pour votre préfé- rée. D'Irène Fra- chon, la pneumolo- gue qui a fait inter- dire le Mediator®, à Zaz, la chanteuse qui nous a mis de la joie en tête, l'une d'entre elles mérite le titre de Femme de l'année. COMMENT VOTER? Désignez votre personnalité de l'année dès le 24 janvier sur www.femmeactuelle.fr rubrique Actu. Elisez votre Ces femmes ont marqué 2010, tout comme celles qi Florence " Journaliste de l'extrême Tout le monde la connaît : otage en Irak, 1 5 7 jours de captivité, son visage affiché sur toutes les mairies en 2005. Mais cinq ans plus tard, c'est en tant qu'écrivain qu'elle marque l'actualité. Elle publie « Le Quai de Ouistreham », récit poignant de six mois passés à travailler aux côtés de personnes qui font le ménage. Pour décrire leur quotidien, Florence Aubenas a vécu avec un salaire inférieur au Smic et cumulé les petits boulots, parce que, explique-t-elle, «les médias ont du mal à rendre le réel». Son livre s'est vendu à 120 000 exemplaires... Elle au- rait pu gagner de l'argent en écrivant sur sa captivité : elle ne l'a jamais fait. Elle l'évoque peu, sauf lorsqu'il s'agit de soutenir ses confrères de France 3, Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière, otages en Afgha- nistan. Florence Aubenas, une femme qui parle peu, mais qui agit beaucoup... V Marion Cotillard Ambassadrice du chic français Dans les années 90, c'est Juliette Binoche qui jouait le rôle de la « French actress » exportable aux Etats-Unis. Aujourd'hui, c'est sans conteste Marion Cotillard, l'égérie de Dior, et seule Fran- çaise oscarisée après Simone Signoret! Depuis ses premières apparitions au cinéma (« La belle verte » en 1996 et « Taxi » en 1998), elle a fait du chemin. Et tout ce qu'elle touche se trans- rme en or. Elle interprète Piaf lans « La Môme » : elle remporte à la fois un oscar et un césar, un doublé improbable. Elle joue dans « Inception », film tarabiscoté de Christopher Nolan? C'est le car- ton de l'été ! Bref, avec elle au générique, c'est le succès assuré. Du coup, on se l'arrache, de Jean-Pierre Jeunet à Tim Burton. A u fond, elle n'a à se soucier que d'une chose : bien choisir ses films. Cela semble bien parti, car en 2011, elle s'offre deux réali- sateurs de légende, Steven Soderbergh et Woody Allen, pour lequel elle sera la tête d'affiche du fameux «Midnight in Paris». personnalité préférée •us vous avons présentées la semaine dernière. Dès à présent, votez pour celle qui vous touche le plus. Irène Frachon Docteur courage A elle toute seule, elle a eu la peau du Mediator® ! Cette pneu- mologue brestoise intègre a mis au jour l'un des plus gros scandales sanitaires de la décennie. Ce médicament antidiabète, utilisé comme coupe-faim et prescrit entre 1976 et 2009, est en cause dans de nombreux décès. Pour le faire interdire, Irène Frachon s'est battue pendant trois ans, à la fois contre ie laboratoire fabricant et les autorités sanitaires françaises. Malgré les difficultés et les pres- sions, elle a tenu bon. Si ses sou- tiens peuvent se compter sur les doigts de la main, «heureuse- ment, des élus, mon éditeur et les médias m'ont confortée dans le sentiment que j'étais dans le vrai», précise-t-elle. Aujourd'hui, l'affaire du Mediator est loin d'être terminée, mais elle est dans les mains du ministre de la Santé Xavier Bertrand : l'inspec- tion générale des Affaires sociales mène désormais l'enquête. Irène Frachon y participe. Modeste, elle se dit soulagée de passer le re- lais : « Le monde se remet enfin à marcher à l'endroit», dit-elle. Aujourd'hui, elle est impatiente de retrouver ses patients et ses 3uatre enfants, dont sa petite fille e 11 ans qui voudrait voir sa maman à la maison et... pas dans le poste de télévision I Elisabeth Une philosophe en « Le conflit, la mère et l'enfant», c'est le titre de son dernier livre. Conflit, le mot est bien choisi, car la philosophe de 66 ans les a en- chaînés en 2010. D'abord, la publication en février de son livre-pamphlet a provoqué une polémique. Elisabeth Badinter y dénonçait l'idéologie de la mère parfaite et la dictature de l'allaite- ment, au mépris de la liberté des femmes. Une position tranchée qui lui a valu de nombreuses at- taques. Puis, à la fin de l'été, l'affaire « Baby Loup ». Cette fois, elle a défendu la laïcité. Elle est la marraine de cette crèche ou- verte 2 4 h / 2 4 , destinée à aider les femmes en difficulté. Or, l'une des ex-employées poursuivait Baby Loup pour licenciement abu- sif, après avoir refusé d'ôter son voile au travail. Finalement, les E rud'hommes ont donné raison à i crèche. Enfin, le débat sur les mères porteuses, qui sera au centre de la révision des lois sur la bioéthique. Elisabeth Badinter y est favorable. Elle affrontera dans les médias une autre philo- sophe de gauche, Sylviane Aga- cinscki, qui dénonce une «mar- chandisation des corps». Débats passionnants en perspective... JOHANNA LUYSSEN Femme Actuelle 9 Myriam Soumaré L'exploit de Barcelone 2010, une inconnue tirés de notre torpeur esti- Soumaré, 23 ans, à la surprise générale aux Championnats d'athlétisme. Avec des hallucinants, elle rafle le aux 100 m, l'argent aux 100 m, et l'or aux 200 m. Pour- rien ne prédisposait cette au- puéricultrice de Villiers-le- à monter sur les marches d'un podium : elle a commencé l'athlé- tisme à 18 ans, dort dix heures par nuit et s'entraîne quatre fois par semaine. Un programme de «dilettante» qui... fonctionne ! Son entraîneur dit qu'elle est «victime de son don, parce qu'elle n'est absolument pas passionnée par l'athlétisme». D'ailleurs, après son sacre à Barcelone, la jeune femme, originaire de l'île Maurice, reprend son mi-temps d'auxiliaire puéricultrice, s'entraîne toujours à Sarcelles et, musulmane prati- quante, ôte son foulard pour cou- rir, mais le remet aussitôt après. Aujourd'hui, Myriam Soumaré attend 2011 avec un mélange d'impatience et de distance. «C'est ce qui fait ma force, j'imagine. » ICANADA C»»SE- CONTREFAÇON SUR INTERNET Comment ne pas se faire avoirLes soldes d'hiver sur Internet, bonnes affaires ou pièges? La contrefaçon envahit la Toile, notamment par le biais de sites étrangers. Nos conseils pour éviter les déconvenues. E n cherchant des doudounes de luxe, Claire tombe (à pre- mière vue) sur le site de la marque convoitée. E n page d'accueil, une promo attire son attention. Deux parkas pour 300€, quand une seule en vaut plus de 450 en boutique! Par l'odeur al- léchée, Claire ouvre son portefeuille et laisse tomber sa Carte bleue. Quinze jours plus tard, une fausse parka arrive de Hong Kong, puis la seconde dans un autre envoi. Flouée, Claire jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus... Comme elle, parmi les 25 millions de clients qui achètent en ligne, beaucoup sont victimes de sites frauduleux, dont plus d'un tiers dans l'habillement (l'Asie pèse pour 75 % dans ce com- merce). Mais en respectant quelques règles, on peut déjouer les pièges. Google, eBay, Amazon... méfiance! Pour trouver une marque, on com- mence par «googleliser» son nom. Erreur! Le moteur de recherche ne fait pas la différence entre « vraie » marque et contrefacteur. «Jusqu'à l'été dernier, lorsqu'un produit était copié, le fabricant alertait Google, qui sortait le copieur de son référen- cement», explique Christian Peu- Un consommateur de bonne foi qui se fait avoir ne ris- que pas grand-chose. Certes, le fait de détenir un produit contrefait est un délit, mais l'acheteur occasionnel sera absous, sauf s'il récidive! Pour passer le mot, il peut faire part de son infortu- ne directement aux entre- prises ou au ministère de l'Intérieur afin d'allonger la liste des sites à bannir, www.internet-signalement. gouv.fr; www.unifab.com. : Le v r a i geot, président de l'Union des fabri cants. Désormais, la marque n'a plus d'emprise sur Google et peut même se trouver référencée après les sites qui la copient. » Quant à eBay et Amazon, ils ont refusé de signer une charte - contrairement à Price Minister et 2Xmoinscher - qui en- gage les plateformes à bloquer les offres de produits contrefaits. Ni adresse ni hotline, c'est louche Revenons à notre site suspect. Pho- tos, articles, produits... tout res- semble à du vrai. A une exception iaK-^iâ-U,.;.—- Sur ce site de vêtements de luxe, la marque consacre sa page d'accueil au fake («faux») et liste ses nombreux contrefacteurs, dont celui, à droite, qui a toutes les allures du vrai. de taille : l'adresse postale. Dans les mentions légales doivent en effet fi- gurer les coordonnées de la société, voire une hotline pour répondre aux clients. Si aucune information sur l'entreprise n'apparaît, il peut s'agir d'un site « champignon », de ceux qui poussent et disparaissent dès qu'il sont démasqués pour se relancer ailleurs, sous d'autres noms. O n en compterait plus de mille, surtout hébergés en Chine ou en Asie du Sud-Est. D'ailleurs, les vraies marques sont de plus en plus nom- breuses à consacrer une page aufcike («faux», voir ci-dessus), informant justement les consommateurs sur ces sites bidons qui font passer leurs produits pour les originaux. E n fait, une seule et unique règle vaut dans tous les cas : des articles à prix cas- sés, c'est louche ! Visa, PayPal, Amex, l'argent n'a pas d'odeur Pour les modes de paiement, les faux sites font aussi bien que les vrais. Le fait qu'ils vendent des produits contrefaits est hors sujet. Ce qui im- porte, c'est que les enseignes soient solvables! Tant que le site tourne bien et n'est pas dans le rouge à la banque, tout va bien. E n résumé, la présence de moyens de paiement comme Visa ou PayPal ne représente en rien une garantie morale sur l'ac- tivité du site. Idem pour les grands noms du transport: Fedex et U P S déposent les (faux) colis à domicile dans les 48 heures! Business is bu- siness. Et pour déjouer l'attention, les expéditeurs envoient leurs pa- quets au compte-gouttes, comme ce fut le cas pour Claire. Mais la cellule Cvberdouane, créée en 2009, veille au grain. Spécialistes du renseigne- ment et enquêteurs sur la Toile tra- quent les escrocs. Ces experts en in- formatique se font passer pour des consommateurs afin de ferrer leur proie. A bon entendeur... • ACTU CONSO 10 Femme Actuelle MARIE-LAURE ZONSZAIN ACTU ENQUÊTE Troc sexuel, le nouveau scandale i El fî « LOUE STUDI 1 CONTRE -CÂLI b i ii » i i 2 M PAR SEMAINE » Logement, mais aussi travaux de plomberie ou d'électri- cité : dorénavant, tout se paie en nature. Sur le Net, crise oblige, les petites annonces de troc sexuel fleurissent. C 'est une jeune femme dé- sespérée, mais résolue. Lucie* a 25 ans, deux en- fants et tout juste 900€ de salaire pour les nour- rir. D'ici quelques semaines, elle devra quitter son studio riquiqui du Val-de-Marne. Pour aller où ? « Je n'ai pas de garant, je suis ca- merounaise, mère en solo et pauvre, énumère-t-elle. Personne ne veut rien me louer !» Une H L M ? 1,2 million de personnes en France attendent déjà la leur. Alors cette mère de famille a fini par poster une annonce sur Internet. «Ur- gent! Jolie maman en galère cherche logement. Forte récom- pense. » Par mail, elle précise : deux rapports sexuels par semaine contre un F3. Pour l'instant, elle étudie les r é p o n s e s . . . « N o m - breuses », dit-elle. Les proprios libidineux se bous- culent sur le Web. Sur les sites de petites annonces gratuites, Olx, Vivastreet ou Missive, deux mi- nutes suffisent pour en dénicher un qui offre le gîte contre des « mo- ments privilégiés ». E t il n'y a pas que l'immobilier qui suscite de scabreuses propositions. Electri- cité, plomberie ou isolation : des dizaines de petits malins, artisans ou bricoleurs du dimanche, tro- quent leurs talents contre de la « tendresse ». Ainsi René*, retraité marseillais féru de mécanique, a-t-il déjà dépanné trois dames entre 35 et 50 ans contre un paie- ment en nature. «Evidemment, c'est par manque de moyens que ces femmes répondent à m o n an- nonce, mais je ne les force à rien, soutient ce divorcé en mal de câ- lins gratuits. Chacun y trouve son intérêt, c'est aussi de l'entraide. » Une nouvelle forme de solidarité en temps de crise ? L'explication, trop déculpabilisante pour être honnête, ne trompe pas la socio- logue Janine M o s s u z - L a v a u * * . « L a précarité grandit, certaines femmes marchandent leur corps pour la supporter, des hommes en profitent : c'est aussi simple que ça et ce n'est pas nouveau, ré- sume-t-elle. E n revanche, l'essor des échanges "sexe contre ser- vices" a pu être favorisé parla crise du logement, la baisse du pouvoir d'achat et, depuis 2003, par la ré- pression accrue de la prostitution de rue, qui pousse certains clients Grâce à mon deux-pièces, j'accède aux canons Pourquoi pas moi ? C'est ce que je me suis dit après avoir lu un article sur le troc sexuel, l'an dernier. J'ai donc passé mon annonce : « Loue chambre à étudiante en difficulté financière. Loyer gratuit possible si arrangement discret. » Le deal, c'est du sexe un jour sur trois. En six mois, j'ai reçu plus de cent réponses, rencontré vingt filles et hébergé, successivement, cinq d'entre elles. Les plus jolies bien sûr! Je ne suis pas laid moi-même, et j'ai un bon boulot à l'uni- versité, mais ce système d'hébergement contre câlins m'évite la corvée de la drague. Et puis c'est assez jouissif d'avoir ainsi une femme à sa disposition. Evidemment, à la seconde où elles trou- vent un apport' normal, mes colocataires me claquent la porte au nez. Je ne peux pas leur demander de m'apprécier en plus... EVAN*, 34 ANS, PARISIEN à trouver d'autres moyens pour assouvir leurs besoins. » Deux ou trois annonces postées chaque jour Aujourd'hui, aucune statistique ne permet de cerner l'ampleur du phé- nomène, certainement marginal... E t dopé par les médias. « L ' a n passé, nous recevions moins d'une petite annonce de ce type par jour, cette année, c'est deux ou trois en moyenne, et une centaine le len- demain du jour où la presse en parle, constate Alexis Soulard, gé- rant du site Internet Wannonce, créé en 2008. Nous les supprimons systématiquement avant parution, mais malheureusement, quelques- unes, peu explicites ou lues trop vite par nos modérateurs, passent à travers les mailles du filet. » Ces marchandages ne sont pas punis par la loi E n tout cas, les auteurs de ces an- nonces peuvent dormir tranquilles. E n France, ces marchandages entre adultes consentants ne sont pas inscrits dans le code pénal. L a prostitution, à laquelle ils ressem- blent, est légale. E n revanche, « L'exploitation d'une personne en situation de faiblesse à des fins de prostitution est punie de cinq ans de prison, rappelle maître Murielle Cahen, avocate à Paris. Cela pour- rait éventuellement s'appliquer à certains cas de troc sexuel, mais encore faudrait-il que quelqu'un porte plainte et qu'on prouve les faits. » Voilà qui ne va pas de soi. Car ces deals économico-érotiques «se font peut-être mais se disent rarement, pense Manuel Domer- gue, du collectif de mal-logés Jeudi noir. De plus, certains hommes dis- simulent leur intention de mon- nayer leur hospitalité contre du sexe : ils demandent un loyer bas, puis réclament une "récompense" une fois la locataire installée, ou proposent la vie commune à une esseulée qu'ils jettent dehors une fois la relation consommée. » René, lui, se targue de ne pas flouer ses partenaires. Son annonce est limpide : « Travaux soignés contre câlins dans le plus grand respect. » « V u le coût de la vie à l'heure ac- tuelle, j'aurai toujours des candi- dates», affirme-t-il. Respectueux, René ? O n en doute. Mais lucide, c'est certain... • * Les prénoms ont été modifiés. ** Auteur de « Guerre des sexes : stop!», Flammarion. 12 Femme Actuelle VÉRONIQUE MOUGIN TRICOT CHICOn craque pour le confort du jersey, de la maille jacquard ou du point irlandais, et on les joue ultra tendance dans un nouveau style bien affirmé. ENGLISH TOUCH Grand pull en laine, mèches déchique- tées, Bel Air, 175€. Pantalon army en toile de coton, Bensimon, 105€. Chapeau Henry Cotton's, bracelets H&M, ceinture Sportmax, sac My Suelly au Prin- temps, chaussettes Gallo, sandales Tila March Paris. 1 . D U O TRENDY Longs gants en agneau et laine Georges Morand, 160€. Poncho en laine mélangée, avec sa ceinture, H&M, 39,95€. 2 . FLASH SEVENTIES Manteau en mohair, H&M, 49,90€. Pull en laine, Bensi- mon, 105€. Short en peau, Dimension, 140€. Lunettes Le Printemps, brace- let Poggi, besace Aridza Bross, chaus- settes DD, chaus- sures H&M. 3 . DRAPÉ CHIC Poncho en cache- mire, Poncho Ga- lery, 160€. Soutien- gorge en dentelle polyamide, Etam, 30 €. Culotte haute en polyamide, AMZ, 50€. Collier Hélène Zubeldia, bas Wolford. 4 . RELIEF RUSTIQUE Robe en laine mé- langée, Ameri- can Vintage, 90 €. Sur les épaules, veste à capuche en laine mélangée, Etam, 39,95 €. Be- sace Aridza Bross. CHINÉS DÉCLINÉS Manteau en mohair, Manoukian, 220 €. Robe col boule en mohair, Humanoïd, 175 €. Sautoir Agatha, bracelet Hélène Zubeldia, mi- taines Manoukian, guêtres Le Bourget, collant DD, chaus- sures Pura Lopez. FAÇON ARTY Long pull col V en laine laquée, Stella Forest, 155€. Minijupe en toile craquelée or, By Zoé, 269 €. Foulard Mango, bracelet Caroline Baggi, collant DD. MICRO-PULL SEXY Pull en laine côtelée et bermuda en flanelle de laine, Caroll, 90 € et 65 €. Lunettes Emmanuelle Khanh, ceinture Aridza Bross, brace- lets Caroline Baggi, sac Séquoia, chaus- settes Wolford, mocassins Tosca Blu. (Photo à droite.) o ^ K l t Î H À •-.Vv- Les accessoires aussi marquent des points 1. Bonnet en laine mélangée avec cabochon, Rinascimento, 30 €. 2. Cabas zippé en laine, Benetton, 59,90 €. 3. Mitaines en laine, Claudie Pierlot, 55 €. 4. Guêtres en laine, motif jacquard, ODD Molly, 60 €. 5. Gants-mitaines en laine, modèle Quilt, Firetrap, 30 €. 6. Casquette en laine mélangée, Benetton, 26€. 7.Mitaines en laine mélanqée, La Halle!, 6,99€. 8.Bas en laine mélanqée avec rubans, Etam, 30€. • NOS ADRESSES PAGE 75
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